Joli anneau de bronze que la terre m’a livré,
Je te serre dans la main et me mets à rêver.
Ornais-tu le doigt, d’une dame ou d’un homme ?
Conte-moi je t’en prie, l’histoire de cette personne.
Vivait-elle sous : Néron, Clovis, François premier ?
Avait-elle des enfants ? Quel était son métier ?
Fut-elle heureuse ici, mourant paisiblement,
Avec le coeur en paix, veillée par ses parents ?
Ou bien, l’enfer sur terre a-t- elle eu pour destin ?
Pour finir massacrée sous les coups d’assassins ?
Où es-tu maintenant, reposes-tu dans les champs ?
Les charrues et le temps détruisant tes ossements.
O vous, les prétentieux imbus de vos personnes,
Méditez donc cela : « La mort toujours sonne ! »
Un jour ne restera de vous qui êtes si fiers,
Qu’un anneau, une dent, voire juste de la poussière !
Merci pour votre visite, vous pouvez me laisser un commentaire
Commentaires de l’ancien blog
— Les padénes 05/08/2015 16:52
Il me ‘poêle’ bien ce poème, un trou un poème, ces trouvailles qui réveille l’histoire et le poète.. Bravos…
— Hysard 18/01/2010 09:05
Superbe, les objets avec leurs histoires secrètes sont fascinants et la morale porte à la réflexion.
— Ange de lumière 10/01/2010 20:20
Toutes ces questions sont criantes de vérité, mais la fin est difficile.
— Flipotte 10/01/2010 18:35
Très beau ce philosophique poème. Merci de nous pousser à la méditation.
— Yuba 10/01/2010 15:20
J’ai vraiment aimé les questionnements de ce poème. Sa chute est terrible par sa vérité.
Magnifique.
Chaque objet retrouvé amène à une profonde réflexion sur leur histoire, et les hommes à qui ils appartenaient. Ces hommes étaient là précisément où nous nous trouvons parfois des siècles après !
Oui, beaucoup sont passés avant nous sur cette terre, d’eux, il ne reste parfois qu’un anneau… voire rien du tout !
Merci pour ta visite et ton commentaire Wil.
Marc Gino