Je vais vous emmener sur la piste du tricholome de la Saint-Georges ou mousseron vrai qui est, avec la morille, le plus apprécié des champignons du printemps. Il est de couleur blanche, parfois blanc-crème, doté d’un pied robuste, le chapeau, très épais, atteint 12 cm de diamètre, ses lamelles peu hautes sont très serrées (voir les photos de l’article). Son parfum est puissant et très reconnaissable, certains lui trouvent une odeur de farine fraîche, ce n’est pas mon avis, mais peu importe c’est un champignon délicieux. En région parisienne, il occupe souvent les mêmes lieux que la morille. Le mousseron vrai colonise volontiers, les haies, les petits bois, les lisières et les prés. Le tricholome pousse en décrivant des cercles (ronds de sorcière) qui peuvent parfois avoir plusieurs dizaines de mètres de diamètre. Les petits exemplaires ressemblent à des champignons de Paris. Au printemps, nous sommes loin de l’excitation de l’automne, quand les foules se bousculent à la recherche d’un des rares champignons qu’ils connaissent : le bolet commun, surnommé le cèpe ; c’est aussi pour le calme de cette saison que j’aime « traquer » le tricholome de la Saint-Georges.
Le mousseron vrai, il faut bien le reconnaître, c’est plutôt une recherche d’initiés. Et sans vouloir dénigrer les champignons d’automne, que je recherche aussi, ils sont loin d’avoir le parfum de la morille et du tricholome de la Saint-Georges. D’ailleurs, pourquoi l’avoir nommé ainsi, la cueillette de cette année je l’ai faite le 25 avril, jour de la Saint-Marc qui est également mon prénom… bon, c’est ainsi, tant pis pour les Marc !
En région parisienne vous pouvez en découvrir de la mi-avril jusqu’à la mi-mai.
Mon oncle m’affirmait que le parfum des mousserons vrais est si puissant que, par bon vent, il est possible de sentir, à bonne distance, un grand rond de sorcière. Ce champignon a une autre particularité, il est hypoglycémiant.
Je voudrais donner un conseil valable pour tous les champignons, de printemps, comme d’automne : ne jamais cueillir les champignons trop avancés, en effet, ils peuvent se révéler indigestes voire toxiques, de plus, laisser les vieux champignons favorise la multiplication de l’espèce.
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